Comme c'est maintenant l'habitude, le week-end régate était précédé d'un week-end entraînement. Gréer les voiles, s'approprier le bateau dans cette nouvelle configuration, prendre ses marques, apprendre son poste, s'organiser. Le tout fût assez aisé car le vent faible permettait de bien bien prendre son temps et de décomposer les manoeuvres. Et de faire du tourisme aussi en ralliant d'abord Deauville dans l'après-midi avant de rejoindre Honfleur en soirée. Un passage d'écluse un peu long d'ailleurs puisqu'une belle butte de vase bloque l'accès à la fameuse écluse et nous amène à diner sur la Seine en attendant un peu plus de hauteur d'eau... Le dimanche matin, nous entrons dans le vieux bassin. Encore une nouvelle expérience pour nos équipiers. Retour sur Le Havre dans l'après-midi.

Et maintenant, la régate, la vraie !

D'abord un convoyage le vendredi jusqu'à Dives pour s'inscrire et récupérer les instructions de course.

Sortie à 8h du bassin le samedi, le départ étant prévue à 10h30. Le vent est bien rentré, nous patientons à 6,5 nds sous GV 1 ris sans génois... Hésitation sur la voile d'avant, le vent souffle encore jusqu'à 22 nds mais doit faiblir. Ce sera finalement le génois lourd. Contrairement aux autres partants, nous privilégions le  babord amure pour filer directement vers le large. Bon choix, nous sommes en tête après le départ. La route vers la balise ouest de Quinéville va être longue. Du près, du près, encore du près. Parfois contre le courant évidemment. Nous sommes un peu 'punis' sur ce bord, nous faisons clairement moins de cap que les autres. Et le premier bord fait 43 milles en ligne droite...

A hauteur des Saint Marcouf, nous croisons les premiers qui repartent sous spi. Quinéville ouest est franchie à 23h15, avec un autre concurrent dans notre tableau arrière. Spi ou pas spi pour le retour ? C'est nuit noire, plus de 20 nds sont prévus dans la nuit... Ce sera génois tangonné et ça ira très bien. Nous filons sur la route directe, avec cette fois une excellente vitesse. Les feux de notre concurrent restent dans le tableau arrière jusqu'à l'arrivée !

Nous franchissons la ligne à 7h28, très satisfaits de notre navigation, mais frustrés de notre résultat. Nous sommes 6ème sur 9 participants.

Une régate finalement très agréable, avec une très bonne météo, et qui change du parcours habituel entre 3 bouées. C'était la 36ème édition et la Société des Régates de Dives en est l'organisatrice.

Le dimanche est consacré au repos en compagnie du responsable régate qui est venu prendre des nouvelles de ses ouailles.

Le lundi, toujours pas lassés, nous repartons vers l'ouest, au près ! Nous faisons un stop au mouillage à Arromanches, une découverte pour presque tout l'équipage. Découverte saluée par 4 dauphins à l'entrée du port artificiel. Nous repartons ensuite vers Courseulles où l'ambiance est à la fête en ce 13 juillet. Bal des pompiers oblige ! Direction la plage et le feu d'artifice, absolument magnifique avec ses reflets sur l'eau.

Mardi, retour vers Le Havre au portant. Nous sortons le spi qui commençait à s'ennuyer au fond de son sac.

Au final, un week-end prolongé à plus de 200 milles (dont 120 en course). Les baroudeurs sont là !

Rangement du bateau, changement des voiles. Tout est prêt à 18h pour que David nous succède en famille, direction l'Angleterre. Une autre aventure à suivre très bientôt.

Michel Latouche